L'ENFER VERT DU NURBURGRING

Depuis 1984, le circuit de Grand Prix accueille les épreuves qui se déroulent dans le massif de l'Eifel, attirant d'énormes foules, mais c'est sur la Boucle Nord le fameux "Nordschleife" que, depuis 1927, se forment les mythes et les légendes, que naissent les succès et qu'éclatent les tragédies. Jackie Stewart, trois fois Champion du Monde de Formule 1, a un jour surnommé "l'enfer vert" les 22,835 km de piste la métaphore est encore vraie aujourd'hui. Le Nürburgring est un circuit ancien, dont l'histoire n'est comparable qu'à des lieux comme Le Mans, Monte Carlo ou Indianapolis. Mais aucun circuit n'est aussi difficile à maîtriser et, pour un pilote de course, il représente la performance la plus absolue. Cela n'a jamais changé. Même après la modification de certains des passages les plus dangereux, après le boycott des pilotes lors du Grand Prix d'Allemagne, en 1970. Année après année, les 170 virages du Nürburgring se sont confirmés comme un redoutable défi pour l'homme et la machine. "Celui qui aime le Ring est un menteur", a un jour affirmé un pilote de Formule 1. C'est peut-être vrai pour les acteurs de la course, mais les photographes comme Ferdi Kräling y sont profondément attachés. Cet ouvrage reflète l'héritage culturel du sport automobile, qui n'est caractérisé ni par de larges zones de dégagement ou des aires de sable monotones, mais par la pure beauté d'un ruban d'asphalte sans fin, inséré dans le paysage magnifique de l'Eifel. Au Grand Prix d'Allemagne, Kräling a été immédiatement fasciné par des pilotes de la classe de Jim Clark, Graham Hill ou Jack Brabham. L'auteur Gregor Messer s'est rendu pour la première fois sur le Ring en 1973, pour assister à l'épreuve des 1000 Km. Depuis le virage du Carrousel, il a pu assister au duel entre Ferrari et Matra.