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Après leur livre sur la Route 66, Patrick Bard et Jean-Pierre Reymond ont arpenté cette route mythique à dix ans d’intervalle. Des voies romaines aux Relais de Poste de Louis XI, de l’épopée napoléonienne à l’exode de 1940, la Nationale 7 témoigne de notre histoire.
Les auteurs ont retrouvé les témoins des Trente Glorieuses lorsque les citadins filaient vers le Sud dans leurs Dauphine et DS. Anne Sophie Pic et Michel Troigros leur ont ouvert les Livres d’Or de leurs maisons signés par Dali, Cocteau ou l’Aga Khan. Le comte de La Palisse leur a confié les vicissitudes de sa vie de châtelain et Alexis Grüss ses rêves de circassien. Ce long cheminement a été l’occasion de moments exceptionnels avec de simples garagistes, des témoins de la ligne de démarcation, mais aussi avec l’inventeur de l’aile Delta ou encore Serge, adepte de la contre-culture qui a érigé ses tipis au plus près du goudron. Loin de se cantonner à la nostalgie, ils ont rencontré brocanteurs et restaurateurs qui se sont installés pour le parfum du mythe sur les mille kilomètres de cette route qui traverse les banlieues populaires de Paris et Lyon, moutonne au milieu des campagnes nivernaises et provençales, puis gagne le cœur de Cannes et Nice.Comme la Route 66, la Nationale 7 aurait pu disparaître, mais elle a survécu. À travers ces stations-service abandonnées, ces monuments emblématiques comme l’Arc de Triomphe d’Orange, cette route dessine en pointillé un instantané de la France, de ses habitants, de nos mémoires et de nos présents. Oui Monsieur Trenet : « On est heureux, Nationale 7 ».